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Canada basketball

Yvonne Ejim devient une jeune leader pour le Canada

Équipe Nationale Féminine

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26/3/2024

Quand Yvonne Ejim a joué pour la première fois avec Canada Basketball, elle n’avait que 13 ans. C’était lors d’un camp pour les moins de 16 ans et Ejim se souvient qu’elle était la plus jeune là-bas. 

« J’avais tellement peur et j’étais tellement stressée tout le temps. J’avais l’impression de trembler dans mes baskets, » se souvient Ejim. Après cette expérience, Canada Basketball a continué de l’inviter et elle n’a jamais regardé en arrière, pour finalement intégrer l’équipe nationale senior féminine.

Ejim a grandi à Calgary en Alberta, dans une grande famille. Elle a dix frères et sœurs et a une relation spéciale avec son grand frère Melvin. Il est aussi joueur de basket et joue en tant que pro à l’étranger et aussi pour l’équipe nationale senior masculine du Canada. « Le basketball nous unit et ce lien ne disparaîtra jamais, » a-t-elle dit à propos de leur relation.

Ejim joue au basket depuis qu’elle a sept ans mais elle adore tous les autres sports. Elle regarde le tennis, le baseball, le hockey et tous les autres sports qui passent à la télévision. Son modèle est Serena Williams. 

« J’ai commencé par le tennis, et elle [Serena] était un peu mon idôle et elle a continué d’être mon idôle quand j’étais petite. Et elle le sera toujours, » a dit Ejim.

L’influence de Serena se ressent beaucoup dans l’état d’esprit d’Yvonne en tant que joueuse. Elle évoque l’aspect mental qui est une compétence cruciale dans son développement et dans la façon dont les joueuses élites peuvent jouer au plus haut niveau. Elle l’a prouvé, en remportant les titres de joueuse et défenseure de l’Année 2024 de la West Coast Conference (WCC) en tant que leader avec les Bulldogs de Gonzaga. 

Yvonne montre la voie à son équipe universitaire. Cette saison, elle affiche une moyenne de 20,0 points et 8,7 rebonds par match à 60,8 pour cent aux tirs, 12ème de la NCAA. Les Bulldogs ont réalisé une fiche de 30-3 pendant la saison régulière. Aujourd’hui qualifiée pour les Sweet 16 du tournoi March Madness, la joueuse de dernière année est consciente de ce qu’elle a accompli. 

« Je dirais que le moment fort de l’année est l’accumulation des années précédentes pour le basketball féminin, toutes les joueuses qui étaient là avant, toutes les équipes qui ont fait des choses incroyables, et tous les buzzer-beaters que March Madness a connus ces dernières années, » a-t-elle dit.

Ses connaissances et son expérience internationale montrent la progression d’Ejim en tant que leader avec les Zags. Être aux côtés de Natalie Achonwa, de Kayla Alexander, de Kia Nurse, ainsi que de toutes les autres joueuses d’expérience de l’équipe nationale senior féminine (ÉNSF) lui ont montré les différentes formes de leadership. 

« Ce sont tous des leaders différents, et je pense que c’est très important parce que si nous avons tous un type de leader, alors notre chemin vers la progression et la réussite seront certainement différents, » a-t-elle déclaré.

Sa sélection la plus récente avec l’ÉNSF était en février au tournoi féminin FIBA de qualification olympique 2024 en Hongrie, où elle a dû gérer une fois de plus les émotions du basketball de haut niveau.

Après avoir enregistré une fiche de 1-2 lors du tournoi, les espoirs de qualification olympique du Canada reposaient sur l’Espagne qui devait battre la Hongrie pour le compte de la dernière rencontre du tournoi. Quand l’Espagne était menée de 22 points à la pause, Yvonne et ses coéquipières pensaient que leurs espoirs d’aller aux Jeux olympiques étaient terminés.

« À la pause, quand l’Espagne était menée de 22 points, on se disait, c’est bon on part. Je n’en peux plus. Je ne veux pas être ici. Je veux juste retourner dans ma chambre. Plusieurs joueuses sont restées. Moi je ne pouvais pas. »

En deuxième demie, l’Espagne est revenue dans la rencontre de manière miraculeuse. D’abord, l’équipe est revenue à neuf points, puis sept, puis deux. À la fin de la rencontre, l’Espagne a réussi à s’en sortir pour finalement l’emporter d’un point. Le Canada était qualifié.

Dans la vidéo ci-dessus, vous pouvez voir les réactions d’Ejim et de ses coéquipières, Syla Swords et Shaina Pellington. « Dans la vidéo où l’on nous voit regarder le grand écran, nos mains sont serrées, notre mâchoire est serrée, on est complètement tendues. Je tremblais littéralement. Je me disais, oh mon dieu, je ne sais pas ce qu’il va se passer, » a-t-elle dit.

Dès que le Canada était qualifié, Ejim a ressenti une joie immense. « Je me souviendrai de ce moment pour toujours, » a-t-elle dit.

Son expérience en Hongrie était son dernier déplacement avec l’équipe nationale, et Ejim est prête à plus. Quand elle n’était encore qu’une jeune recrue qui venait de débuter avec Canada Basketball, elle rêvait de devenir une Olympienne. 

Après avoir été invitée au tournoi de qualification olympique pour jouer avec l’équipe, Ejim sait maintenant que cet objectif est facilement atteignable. Elle décrit l’expérience comme « joyeuse » et une « bénédiction, » et dit qu’elle a eu une « prise de conscience. »

Ejim est encore éligible à une cinquième année universitaire et elle retournera à Gonzaga pour sa dernière saison. Elle continuera à grandir en tant que leader et à engranger de l’expérience au niveau international avec le Canada, avec l’espoir de monter sur le podium cet été.

Si elle pouvait se décrire en un mot, Yvonne dirait qu’elle est « dingue. » Dingue, dans le sens déterminée, concentrée. « Vous savez quand les gens utilisaient ce mot pour décrire n’importe quoi? » a-t-elle dit.

« Je pense que ce serait la représentation de toutes les choses que je fais. Et les gens disent, ouah, elle est dingue, » raconte-elle en riant.

Ejim a toujours un sourire et porte le rouge et blanc avec fierté. Quand elle parle de ses expériences, on peut sentir son énergie rayonnante. 

Ejim est en train de devenir une joueuse que les autres vont voir comme une incontournable du basketball canadien. « J’aimerais laisser un sentiment ou cette image de joueuse qui peut faire des erreurs et être tout de même incroyable, » a-t-elle dit.

« On n’est pas toujours obligés d’aller toujours plus haut, d’atteindre le plafond et continuer à pousser toujours plus haut. Parfois on peut faire des erreurs sans pour autant ne pas atteindre ce sommet. On peut toujours être une super joueuse. Et je crois que c’est très important, non seulement pour le basketball, mais aussi pour les athlètes en général. Comprendre simplement qu’il n’y a pas que le sport qui vous définit et que vous êtes plus qu’un titre ou un label ou bien ce que les médias disent de vous, ou la pression qui est sur vous. Vous pouvez être la joueuse de basketball que vous voulez. »

Yvonne Ejim continue de représenter le Canada et de progresser au plus haut niveau.