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Canada basketball

La sensation Fournier s’engage avec Duke

U19 Femmes

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21/5/2023

TORONTO (le 21 mai 2023) - Pour Toby Fournier, jeune joueuse originaire de Toronto, beaucoup de choses ont changé ces dernières années. Le phénomène en basketball de 17 ans et 6 pieds 3 a annoncé mercredi qu’elle allait s’engager avec Duke University. Entre les visites de recrutement, le titre du Championnat OSBA qu’elle a remporté avec Crestwood Prep, et l’annonce son engagement avec Duke, équipe entraînée par Kara Lawson, Fournier doit aussi étudier comme toute élève du secondaire. Lorsqu’elle a passé son entrevue pour cet article, faire une pause avec ses devoirs de maths ne lui a posé aucun problème.

Today Fournier est la 13ème recrue de sa classe, mais elle se souvient qu’il y a à peine quelques années, elle n’avait pas encore réalisé le potentiel qu’elle avait en basketball.

« Mon entraîneur à l’époque [en ligue loisir] m’avait dit, ‘ Quand tu choisiras ton université, choisis un endroit chaud, ’ » a déclaré Fournier. « Depuis le début, il avait vu que j’avais le potentiel d’aller en D1. »

Fournier n’a peut-être pas suivi son conseil concernant la météo, mais elle a pris ce commentaire à cœur et a commencé à comprendre ce que l’avenir pouvait lui réserver.

« C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je pouvais aller loin en basket, que ce n’était pas juste pour le fun, » a-t-elle déclaré. « J’ai visité des écoles incroyables aux États-Unis pendant le processus de recrutement, et je n’avais pas encore cet état d’esprit, mais quand j’ai repensé à ce qu’il a dit, j’ai pu voir les opportunités qui se présentaient devant moi grâce au basketball. Les entraîneurs, les écoles, voyager partout dans le monde. Ce que mon entraîneur m’a dit a fait réfléchir mes parents plus que moi au début, je n’y avais pas trop réfléchi et je voulais juste retourner sur le terrain. »

Fournier n’avait même pas prévu de jouer au basketball, elle a démarré presque par hasard.

« Je suis allée au Elite Camps [à North York], parce que ma grande sœur y avait été avant moi, » a déclaré Fournier. « J’ai juste là pour regarder et ils m’ont vu et se sont dit, ‘Oh mon dieu, elle mesure 6 pieds 2 et elle n’a que 10 ans. Donnez-lui un ballon de basketball pour voir ce qu’elle sait faire. »

Fournier a attiré l’attention des entraîneurs quand elle était au gymnase en train d’attendre sa sœur et sa progression rapide dans le sport a commencé.

« La plupart des joueuses avec qui je joue on eu un ballon de basket depuis qu’elles sont toutes petites, elles jouaient dans les ligues loisir quand elles étaient très jeunes, » a dit Fournier. « J’ai commencé assez tard, mais j’avais un avantage parce que j’étais grande. J’avais juste besoin de rattraper mon retard en matière de QI basket. »

Fournier a commencé à participer au même Elite Camps auquel sa sœur avait participé et c’était là qu’elle a commencé à apprendre les fondamentaux. Dribbler, faire des lay ups, comment jouer et comment s’entraîner.

« J'apprenais les choses dont j’avais besoin pour devenir la joueuse que je voulais devenir, » a-t-elle déclaré.

Bien que Fournier s’est passionnée pour ce sport presque immédiatement, elle a mis du temps avant d’arrêter de stresser pendant les compétitions. Les premiers matchs qu’elle a joués au sein de la ligue loisir n’attiraient pas les foules, mais cela ne l’empêchait pas de sentir anxieuse.

« J’étais tellement nerveuse avant chaque rencontre au début alors qu’il n’y avait que cinq personnes dans les gradins, » a-t-elle dit en riant. « Il avait souvent la grand-mère de quelqu’un et mon père. J’étais stressée, je n’avais pas vraiment confiance en moi quand je jouais à ce moment, mais je me suis améliorée au fur et à mesure de la saison. »

Quand elle a commencé à gagner en confiance, tout a commencé à aller mieux pour Fournier. Après avoir débuté dans le cinq majeur à Greenwood Prep, le jeu de Fournier a commencé à attirer l’attention des plus grands recruteurs de talents de Toronto en basketball et Fournier a ensuite joué à Crestwood Prep, une référence en basketball. Fournier remercie Ro Russell et son entraîneur Marlo Davis pour avoir cru en son potentiel depuis le moment où elle a commencé à jouer à Crestwood.

« Le niveau de jeu est de plus en plus relevé au Canada, surtout pour ce qui est du basketball féminin et du championnat OSBA, » a déclaré Fournier.

On a pu constater les progrès que le Canada a fait lors du NIKE Hoop Summit de cette année à Portland dans l’Oregon. Fournier, aux côtés de ses coéquipières canadiennes Delaney Gibb et Syla Swords, ont représenté l’équipe Monde à l’occasion de la compétition la plus relevée du niveau secondaire. Bien que l’équipe américaine a pris de l’avance en fin de rencontre pour l’emporter par la marque de 100 à 70, Fournier a inscrit 18 points et neuf rebonds pour mener l’équipe Monde.

« J’ai tellement aimé le Nike Hoop Summit, » a déclaré Fournier. « J’ai pris tellement de plaisir. J’ai rencontré des filles du monde entier, c’était vraiment super. »

Fournier a été entraînée par l’entraîneure assistante de l’équipe nationale senior féminine Carly Clarke dans l’Oregon. Fournier avait déjà rencontré Clarke lors d’un camp d’entraînement avec le reste de l’équipe nationale senior féminine en France en mars dernier. Après avoir joué pour l’équipe Kia Nurse Elite EYBL ces deux dernières années, Fournier a eu l’opportunité de partager le terrain avec Nurse dans la même équipe.

« C’était une expérience incroyable, » a-t-elle dit. « C’était super cool parce que j’ai joué pour l’équipe Kia Nurse [Elite] depuis longtemps. J’ai rencontré son père. J’ai joué dans son équipe, enfin j’ai porté un chandail avec son nom inscrit sur le devant, mais je n’avais pas vraiment joué avec elle. C’était super cool de rentrer dans le gymnase et de voir la personne que je représentais et de partager le terrain avec elle. »

« C’était une expérience super cool et incroyable pour moi, » a continué Fournier. « D’avoir pu la rencontrer, d’apprendre à la connaître un peu plus. C’est une femme indépendante incroyable, c’est super d’apprendre à connaître un peu mieux la personne que je représentais. »

Mercredi, il a été annoncé que Fournier ferait partie du groupe de 18 joueuses qui prendront part à un nouveau camp d’entraînement de l’équipe nationale senior féminine la semaine prochaine à Edmonton avant le match amical de l’équipe face au Japon à Victoria le vendredi 2 juin.

Quand elle ne joue pas avec l’équipe nationale senior féminine, elle représentera le Canada lors de la Coupe du monde féminine de basketball FIBA U19 qui aura lieu en Espagne au mois de juillet. Son but pour cet événement est simple.

« Gagner, tout simplement, » a déclaré Fournier. « De jouer contre tout le monde, de représenter notre pays, et je sais que tout le monde dit ça, mais, j’adore représenter ma famille et mon pays en portant le chandail avec le mot Canada sur le devant et mon nom de famille derrière. Nous allons avoir une très bonne équipe pour notre prochaine compétition, nous avons d’excellentes joueuses dans notre équipe, nous avons du talent. Cette année va être une excellente année. Les États-Unis seront une équipe très dure à battre, mais je pense qu’on a une bonne chance de rivaliser avec elles. »

Cet été, Fournier espère prolonger le succès sur le terrain qu’elle a connu cette saison après avoir remporté le championnat OSBA avec Crestwood.

« C’est le sentiment le plus incroyable au monde, » a dit Fournier à propos du moment où elle a soulevé le trophée. « On travaille tellement dur. Toutes les équipes du championnat OSBA travaillent tellement dur pour arriver à ce moment-là, tous ces entraînement à 6h du matin, à attendre son entraîneur dans la zone de stationnement pour qu’il ouvre les portes, aller au gymnase, commencer à s’échauffer, tout cela en vaut la peine quand on tient ce trophée et qu’on a la chance de pouvoir fêter le titre ensemble en équipe. Les 10 dernières secondes à attendre avant de courir sur le terrain parce qu’on savait qu’on avait gagné, c’était incroyable. Je n’arrive pas à l’expliquer. »

Très grande partisanne d’Elena Delle Donne et de Candace Parker – « elle sait aussi dunker ! » dit Fournier à propos de Parker – Fournier regarde le basketball quand elle ne joue pas ou essaye de finir son devoir de math. Sa passion pour le basket s’est répandue dans toute sa famille. Fournier raconte que lorsqu’elle rentre à la maison après l’école, si elle ne joue pas, elle trouve en général son père, Craig, assis devant la télé en train de regarder n’importe quel match qu’il peut trouver.

À propos de ses propres dunks, qui ont été vus de nombreuses fois, Fournier raconte que quand elle n’avait que 14 ans, toucher la planche était facile pour elle, alors dunker devait arriver après.

« C’est super d’avoir une réaction et d’attirer plus de spectateurs, » a-t-elle déclaré avant d’admettre que oui, elle prend autant de plaisir à dunker qu’on peut l’imaginer.

Seule joueuse à avoir participé au concours de dunk de la rencontre BioSteel All-Canadian de cette année, Fournier est repartie avec un autre trophée et a remporté le trophée en tant que co-gagnante aux côtés de Jalik Dunkley-Distant.

Développer le basketball chez les femmes est important pour Fournier. Le match WNBA de présaison qui a eu lieu à la Scotiabank Arena la semaine dernière lui a fait penser à l’avenir et à l’impact que cela pourrait avoir pour les jeunes filles qui vont grandir en regardant les meilleures joueuses du monde jouer près de chez elles.

« C’est très important, » a-t-elle dit. « Il y aura beaucoup de petites Canadiennes qui pourront aller à ce match et voir leurs modèles jouer et se dire ‘ Peut-être que je peux être comme elles un jour.’ C’est un très bel objectif à avoir. »

Pour le moment, Fournier va terminer son devoir de maths, mais avant cela, elle va rêver un peu de son avenir en tant que joueuse de basketball.