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Canada basketball

De la côte est à la scène nationale : l’évolution de la carrière d’entraîneure de Jalynn Skeir

Black History Month

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20/2/2024

Ayant grandi en Nouvelle-Écosse quand elle était petite, Jalynn Skeir n’a jamais trop été dans l’océan. Même si les gens associent généralement la côte est avec l’océan, Skeir préférait aller dans la maison de ses grands-parents au bord d’un lac, où elle a  gardé quelques-uns de ses meilleurs souvenirs avec sa famille. Ce n’est que lorsque elle a rencontré son partenaire, qui a grandi près de l’océan en Nouvelle-Écosse, que Skeir a commencé à apprécier la vie près de l’océan.

« Je n’ai jamais eu une attirance pour l’océan, mais maintenant j’adore être près de l’océan, » a-t-elle dit. Tombée amoureuse de l’océan sur la côte est n’est pas la seule évolution dans son parcours. Le basketball, qui a une place particulière dans la vie de Skeir, a aussi changé et évolué avec le temps.

L’histoire de Jalynn en tant que joueuse de basket va de USports, où elle a remporté le championnat de conférence avec l’université de Cape Breton, aux Hornets d’Halifax de l’association féminine de basketball maritime (MWBA). 

Elle a toujours su qu’elle voulait devenir entraîneure, mais passer de joueuse à entraîneure s’est avéré être difficile. Skeir se souvient des conversations avec ses jeunes athlètes, et a réussi à des points communs avec elles. « Je trouve que doucement, cette transition m’a aidé à apprendre que je peux aider, mais il faut également apprendre à rester entraîneure, amie, confidente, je trouve encore que l’équilibre est dur à trouver, » a-t-elle déclaré.

Quand elle a débuté sa transition, elle était encore jeune et n’avait pas beaucoup d’expérience en tant qu’entraîneure. Skeir mentionne que sa stratégie initiale était de  transférer les connaissances qu’elles avaient reçues quand elle était joueuse. Quand elle a commencé à développer sa carrière d’entraîneure, Jalynn a commencé à reconnaître à comprendre comment elle pouvait agir en tant que personne d’autorité tout en restant quelqu’un auprès de qui les jeunes joueuses de basketball pouvait se confier.

« Je pense que ça aide à être respecté par les athlètes et cela les pousse à jouer pour vous et à vous connaître. Et je pense que c’est un des avantages d’être une jeune entraîneure. Mais je pense qu’on ne parle pas assez de la difficulté qu’ont les jeunes entraîneurs à être respectés, tout en faisant preuve de distance. »

Le basketball peut vous emmener partout à travers le monde, et pour Jalynn Skeir, cela l’a amené à voyager dans tout le pays. Après avoir discuté avec Mike MacKay, qui travaille avec l’équipe de haute performance féminine (WHP), elle a appris que Canada Basketball organiserait un camp d’entraînement avec l’équipe nationale féminine des moins de 16 ans au printemps dernier. 

Une des athlètes de Skeir avait été invitée à ce camp d’entraînement et c’est quand elle a vu ça qu’elle a montré un intérêt. Dans le courriel, elle a vu une autre connexion de Nouvelle-Écosse, Brandi Mills. Connaissant à la fois MacKay et Mills, Skeir s’est demandée si elle pouvait s’y rendre et observer le camp d’entraînement.

Après en avoir parlé avec l’entraîneur-chef de l’équipe féminine de l’Université Western Nate McKibbon, Jalynn a décidé d’y aller et d’acheter un billet d’avion pour Niagara. Entraîneur McKibbon lui a dit, « si tu te portes volontaire, ça te permettrait de montrer tes compétences. Ça peut être un peu stressant mais ils [Canada Basketball] te remarqueraient. »

« D’une façon étrange, je pense que tout a fonctionné. »

Skeir a rejoint l’équipe des moins de 16 ans peu de temps après le camp d’entraînement du printemps, et cette équipe a remporté une médaille d’argent aux Championnats féminins des Amériques FIBA U16 2023 au Mexique. Skeir s’était faite remarquer et avait réussi à décrocher un rôle d’entraîneure très important avec l’équipe.

Elle a été reconnue pour ses efforts, remportant le prix inaugural Mike MacKay d’entraîneur transformationnel en novembre 2023. En plus de ce prix, elle a reçu une bourse de 2 500 $ pour développer ses compétences d’entraîneurs et ses capacités de leadership. Ce prix a beaucoup aidé Skeir à trouver plus d’opportunités d’entraîner. 

Depuis qu’elle a reçu ce prix, Skeir a utilisé ce financement chez elle en Nouvelle-Écosse, et a depuis participé à plusieurs programmes pour entraîneurs. « Dal[housie] avait une très belle opportunité où ils ont transformé un tournoi qu’ils avaient en un scénario de développement pour entraîneur auquel ont été invités tous les entraîneurs qui devaient venir en tant qu’entraîneurs du tournoi pour diriger des séances d’entraînement ouvertes, » a-t-elle déclaré.

Skeir fait aussi partie du programme de mentorat pour entraîneurs noirs et autochtones, dirigé par Ann Dodge et son mari Mark Smith - membres du temple de la renommée du sport en Nouvelle-Écosse. Pour Skeir, Dodge a été l’une des ses mentors principales pendant sa transition de joueuse à entraîneure, et elle continue à utiliser les ressources qu’elle a pour développer sa carrière d’entraîneure. 

« J’essaie de vraiment appliquer cette notion de leadership et de développer des qualités et des habiletés en matière de leadership, » a-t-elle dit. « Le but est d’obtenir des résultats sur le terrain. »

Quel héritage aimerait-elle laisser derrière elle ? Un impact positif et des connexions. 

« Un héritage est l’idée qu’on ne sait pas ce qu’on a laissé derrière soi. Mais j’espère que les enfants qui jouent pour moi ou qui m’ont côtoyé au gymnase auront cette notion de leadership positif et veulent devenir de jeunes leaders. J’espère qu’ils vont vouloir devenir entraîneur ou aider leurs communautés… Je pense que ce serait super si, en fin de compte, les gens pouvaient penser aux moments passés avec moi, et qu’ils se souvenaient de tout cela. »

Et tout comme son attrait pour l’océan, l’évolution de Jalynn Skeir en basketball continue de se développer.