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Canada basketball

Laeticia Amihere veut utiliser son influence pour la bonne cause

Équipe Nationale Féminine

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8/3/2021

Laeticia Amihere est une force. Qu’elle prenne un rebond avec autorité, cherche à acquérir de nouvelles connaissances grâce à ses coéquipières d’Équipe Canada ou bien qu’elle lance des initiatives communautaires pour le comité de diversité et d’inclusion de l’Université de la Caroline du Sud, Amihere cherche à laisser son empreinte.

La jeune femme de 19 ans originaire de Mississauga joue sa deuxième saison avec les Gamecocks de Caroline du Sud après une saison blanche à cause d’une récupération nécessaire à la suite d’une blessure au genou. Débuter sa carrière universitaire pendant une pandémie tout en récupérant d’une blessure et retrouver le terrain après une absence prolongée – toujours pendant une pandémie – n’était pas ce qu’Amihere avait imaginé pour son début de carrière universitaire.

« C’est sûr que c’est bizarre, » raconte-t-elle. « Je pense qu’on s’adapte. Nous ne savions pas à quoi nous attendre au début, si nous pouvions partir en déplacement ou faire autre chose mais l’université a vraiment fait du bon travail. Ils nous facilitent les choses pour nous athlètes, et nous n’avons qu’à nous concentrer sur le basketball et sur les cours. »

Malgré quelques obstacles sans précédent, elle a trouvé des manières de maximiser ces opportunités pour faire des bonnes actions en dehors du terrain. Elle a aussi été nommée dans l’équipe de la conférence SEC de service à la communauté et a reçu une distinction universitaire pour le semestre d’hiver de la conférence SEC. Amihere est aussi à la tête du comité diversité et inclusion de son université.

« Je veux être plus qu’une joueuse et je veux avoir de l’influence au-delà du basketball, » dit-elle. « Je prends ce rôle très sérieusement, surtout cette année, il y a tellement de choses à dire, il y a tellement de choses à faire. »

Amihere raconte que les joueuses de la WNBA l’inspirent, notamment sa coéquipière d'expérience d’Équipe Canada et actuelle joueuse du Lynx du Minnesota Natalie Achonwa, pour la façon dont elles ont abordé des conversations importantes sur des sujets comme la justice sociale ou l’égalité raciale.

« Quand je suis en réunion de communauté et que je réfléchis à des idées pour améliorer notre campus, je regarde la WNBA [et ce que l’organisation fait], » dit Amihere. « Je prends des notes et j’en parle ensuite au comité. Je les observe beaucoup. »

Au cours d’une année qui a été difficile pour beaucoup, Amihere aide aussi ceux qui en ont le plus besoin. En plus de son travail avec des refuges locaux pour sans-abris, le comité de diversité et d’inclusion collabore maintenant aussi avec un refuge local qui distribue des repas aux communautés qui ont peu de moyens.

Quand on lui demande ce qu’elle fait quand elle ne s’entraîne pas ou qu’elle n’est pas en match, Amihere ne parle pas de ses propres loisirs, mais plutôt de son travail avec la communauté.

« Je travaille juste pour améliorer notre campus en me portant volontaire pour différentes activités, » dit-elle. « J’essaie de m’assurer que nos athlètes restent engagés pendant cette période parce que c’est facile d’être un athlète-étudiant et d’oublier ses devoirs en tant que citoyen. J’essaie d’aider sur ce sujet et je pense que ça m’a aidé aussi pendant la pandémie. Quand rien ne va, je peux me focaliser sur mes autres activités pour aider les autres et aussi apporter de la joie. »

Amihere adore aussi parler de ses coéquipières de Canada Basketball.

Contrairement à beaucoup d’autres joueuses de basketball, Amihere n’était pas obsédée par ce sport. Elle raconte qu’elle en est tombée amoureuse un peu plus tard, au début de son adolescence. Même si sa mère lui a toujours dit qu’elle devait être fière de sa taille, (6 pieds 4 pouces), Amihere raconte qu’elle ne comprenait pas ce qu’il y avait de si spécial avant qu’elle ne commence à jouer au basketball en septième année. Elle ne s’attendait pas non plus à ce qu’un sport puisse transformer la façon dont elle se voyait.

« Mon amour pour le jeu est vraiment venu de l’opportunité de m’exprimer, » dit-elle. « Quand j’ai commencé à jouer au basketball je me disais, ‘Ok, ma taille va m’aider à contrer les tirs. Ok, ça va m’aider à aller plus facilement au panier.’ J’ai commencé à aimer qui j’étais et j’ai gagné en confiance et c’est à partir de ce moment-là que j’ai bien progressé. »

Comme elle ne regardait pas beaucoup le basket quand elle était petite, les personnes qui ont influencé Amihere en basketball et qui l’ont inspiré étaient ses propres coéquipières de Canada Basketball. Elle se souvient avoir rejoint Équipe Ontario pour la première fois et être heureuse de pouvoir apprendre de joueuses expérimentées telles qu’Achonwa et Tamara Tatham.  

« Je voulais faire la même carrière que ces joueuses-là, » dit-elle. « Elles ont joué pour Équipe Ontario, puis pour Équipe Canada aussi. Je voulais atteindre ce niveau. Ces joueuses-là m’ont inspiré. »

Pouvoir représenter le Canada est un honneur pour Amihere. Quand elle évoque son propre parcours, elle qui a connu de nombreuses blessures et des périodes de récupération longues et solitaires, elle parle aussi de son appréciation envers ses coéquipières et de l’atmosphère familiale de l’organisation.

De nombreux partisans de basketball ont vu Amihere pour la première fois dans une vidéo devenu virale où elle dunkait, à l’âge de 15 ans. Au lieu de surfer sur la vague de cette vidéo, Amihere a souffert d’une blessure, une déchirure du LCA. Entre ses premiers jours de rétablissement et son retour triomphant sur le terrain, Canada Basketball était là.

« C’était ma toute première blessure, » raconte-elle. « Quand on est jeune, la première chose à laquelle on pense c’est, ‘Je suis blessée. Comment est-ce que je vais faire pour continuer ? Je n’avais plus le moral. Mais Équipe Canada a rendu le processus de rétablissement beaucoup plus facile pour moi. Dès que je me suis blessée, on m’a appelé et on m’a expliqué comment ça allait se passer. »

Amihere se souvient de la façon dont Canada Basketball l’a aidé à gérer sa blessure, ainsi que le côté mental qui nous affecte quand on a une blessure qui nécessite une longue période de récupération. Entre le fait de lui avoir parler du côté physique de la blessure, d’applications de méditation pour calmer son esprit qui voulait passer à la suite, et le fait de lui avoir envoyé une vidéo d’un de ses matches pour qu’elle puisse faire des commentaires et qu’elle puisse rester engagée, elle donne du crédit à l’organisation pour l’avoir aidé dans cette période délicate.

L’année dernière pendant la pandémie, Amihere dit que l’organisation était là pour ses athlètes. « Il nous ont donné un abonnement à une application de méditation à utiliser pendant la pandémie, » raconte elle. « On nous a aussi dit de choisir des livres et qu’ils nous les enverraient pour s’assurer qu’on puisse lire ou faire quelque chose d’autre au lieu de rester chez soi à ne rien faire. Ils nous ont aussi envoyés des haltères. J’en suis très reconnaissante. Vous pouvez entendre l’excitation dans ma voix quand j’en parle parce qu’ils s’occupent bien de nous. »

En plus de l’organisation en elle-même, les joueuses de l’Équipe Nationale Senior Féminine sont toujours là pour se soutenir et s’encourager les unes les autres. Que ce soit pour célébrer des succès ou pour donner des conseils sur ou en dehors du terrain, la « famille CB » comme l’appelle Amihere, lui a donné beaucoup de connaissances et Amihere est comme une éponge, elle absorbe tout ce qu’elle peut.

« On est une vraie famille, » dit-elle. « Entre les équipes de groupe d’âge les plus jeunes et l’Équipe Nationale Senior Féminine et tous les groupes d’âge entre les deux, il y a beaucoup de joueuses talentueuses d’expérience qui aiment partager ce qu’elles savent. La première fois que j’ai participé à un camp d’entraînement, j’ai beaucoup appris. Ces joueuses sont tout simplement brillantes. C’est super de pouvoir écouter leurs conseils, écouter leurs histoires et ce qu’elles ont traversé. Miranda [Ayim] est une des joueuses les plus sages que j’ai jamais rencontré. Elle est si intelligente. Elle est vraiment incroyable. »

Il ne fait aucun doute que les coéquipières d’Amihere en Caroline du Sud ainsi que ses coéquipières de Canada Basketball diraient la même chose d’elle.  

Alors qu’elle continue à travailler en dehors du terrain pour essayer de rendre la vie meilleure aux autres, elle fournit les efforts nécessaires sur le terrain également. Après s’être remise d’une blessure, Amihere est déterminée à mettre à profit les opportunités qu’elle a.

« Je suis simplement fière de mes performances après chaque match, » dit-elle. « Je suis très agressive, je prends beaucoup de rebonds, je drive avec fermeté. Évidemment, je remercie les membres du personnel d’entraînement et toutes celles et ceux qui m’ont aidé à progresser pendant ma blessure. Mais je pense que je ne me suis jamais sentie aussi forte. »