Paige Crozon a passé 10 heures de plus dans les transports cette semaine et cela en valait la peine. Âgée de 27 ans, la native de Humboldt dans la Saskatchewan a fait le déplacement de Lethbridge en Alberta où elle occupe le rôle d’entraîneure assistante au sein de l’équipe de basketball féminin des Pronghorns de l’Université de Lethbridge, à Edmonton en Alberta, représentant Canada Basketball pour rencontrer des étudiants et leur parler de sa propre carrière de joueuse de basket.

« C’est génial, » a dit Crozon. « Nous avons pris part à tellement de discussions importantes et nous avons pu être à l’écoute de la communauté. Étant donné que je viens de la Saskatchewan, et que je travaille avec des organisations à but non lucratif, j’adore le côté communauté. »

Au-delà de ses propres fonctions d’entraîneure, Crozon fait partie de l’équipe féminine de 3x3 de Canada Basketball. C’est aussi la gestionnaire de la ligue de basketball autochtone des Living Skies. En plus du temps qu’elle passe sur le terrain à coacher, à former et à jouer, elle est aussi mère de sa fille Poppy. Avoir la chance de parler avec les jeunes de son propre parcours sportif est très important pour Crozon.

« Le sport a une très grande influence pour moi dans la vie, et j’ai vu les avantages que le sport peut avoir, » a-t-elle dit. « Maintenant que je suis du côté pro du sport et que je travaille pour une organisation à but non lucratif, je sais que tous les jeunes n’ont pas accès au sport et qu’ils ne bénéficient pas des mêmes opportunités. J’ai beaucoup de chance et j’ai ce privilège d’avoir été autorisée par la communauté à venir et à travailler avec les étudiants. »

La visite de Crozon coïncidait avec l’annonce par Canada Basketball d’un nouveau partenariat sur plusieurs années avec KidSport Edmonton, KidSport Alberta et Alberta Basketball. Le partenariat inclut la création du Fonds Bryan Anderson, qui aura pour objectif d’offrir plus d’opportunités aux jeunes filles de familles qui rencontrent des obstacles financiers pour accéder à des programmes de basketball à Edmonton en couvrant leurs frais d’inscription.

« Il existe tellement de barrières en sport, au-delà du simple accès aux sports qui dissuadent les jeunes femmes à y prendre part, » a dit Crozon. « Donc on peut faire un petit pas en avant et au moins s’assurer que les femmes aient accès au sport, et s’assurer que les environnements sportifs et que les équipes sportives soient un espace sûr pour tous les athlètes et pour toutes les petites filles et tous les petits garçons. Je pense que ça va avoir un impact énorme sur la croissance et sur le développement et c’est déjà un pas en avant que de s’assurer que tous les athlètes et les jeunes filles aient accès au sport. Cela aura un impact positif dans nos communautés. Je suis très très excitée qu’il y ait eu cette annonce de partenariat entre Canada Basketball, KidSport et Alberta Basketball. »

Pour quelqu’un qui a connu les bienfaits du sport elle-même, Crozon a toujours eu pour passion de faire en sorte que tous les enfants aient les mêmes opportunités.

« Le sport apporte tellement de qualités intangibles aux sportifs, » a dit Crozon. « On apprend à savoir jouer en équipe, on apprend des compétences en leadership et en communication. Si les filles peuvent avoir accès ne serait-ce qu’à un modèle et à un sport, cela bénéficiera non seulement à la génération de petites filles qui auront accès au sport, mais cela prépare aussi la prochaine génération de leaders quand elles débuteront leur carrière professionnelle.

« Pour moi, beaucoup de mes forces viennent de ma carrière sportive et des choses que j’ai apprises grâce au basket et de toutes les autres activités auxquelles j’ai participé. »

Même si ce déplacement a été court, Crozon a rempli son emploi du temps autant qu’elle le pouvait. En plus de ses visites d’écoles, elle a rencontré le maire et a partagé la vision de Canada Basketball pour l’avenir. Elle a également assisté à son premier match de NHL, une rencontre entre les Oilers d’Edmonton et les Maple Leafs de Toronto.

Mais ce qu’elle a préféré c’était de parler avec les étudiants.

« On me pose toujours des questions très diverses, surtout quand je dis que j’ai une fille, qu’elle m’accompagne dans de nombreux événements basket et que nous jouons au basket ensemble, » a dit Crozon. « On me demande, ‘ Vous avez une fille et vous jouez toujours au basket ? ’ Ces questions sont toujours les plus intéressantes. »

Crozon n’a pas seulement répondu aux questions pendant les visites d’école. Elle a aussi pris possession du compte Instagram de Canada Basketball pendant 24 heures, parlant de son passage à Edmonton, tout en répondant aux questions des followers de Canada Basketball.

« Je ne suis pas du tout une influenceuse, donc il a fallu que je sorte de ma zone de confort, » a-t-elle dit en riant. « C’était une bonne opportunité d’apprentissage pour moi et c’était amusant d’interagir avec certaines des personnes qui me posaient des questions et qui avaient des choses à me demander. C’était très fun. »

Crozon est membre de Canada Basketball depuis plus de dix ans. Elle a joué dans plusieurs équipes jeunes et a représenté le Canada lors du premier championnat du monde jeune 3x3 en 2011. Pouvoir apporter quelque chose à la génération suivante en représentant Canada Basketball elle-même a été un super moment pour elle.

« Je reconnais avoir eu la chance de jouer avec l’équipe nationale dès mon plus jeune âge et d’avoir côtoyé autant de modèles incroyables avec Canada Basketball, » a-t-elle dit. « Et maintenant ma fille va pouvoir être aux côtés de ces modèles. Je remercie Canada Basketball de m’avoir donné ces opportunités professionnelles en dehors du terrain de basket. »