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Canada basketball

L’équipe nationale senior masculine entre dans une nouvelle ère avec un esprit de fraternité

Équipe Nationale Masculine

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29/6/2022

TORONTO (le 29 juin 2022) – Il y a tout juste un an, l’équipe nationale senior masculine du Canada échouait de peu en demi-finale de son tournoi de qualification Olympique à Victoria en Colombie-Britannique. Tomas Satoransky réussissait tout juste à tirer au-dessus de la main tendue de Lugentz Dort pour donner la victoire à la République Tchèque par la marque de 103 à 101.

Cette défaite était synonyme d’élimination du tournoi pour le Canada, mettant un terme aux espoirs de l’équipe de participer aux Jeux olympiques de Tokyo.

Cependant, après ce revers, le directeur général de l’équipe senior masculine Rowan Barrett, l’entraîneur-chef Nick Nurse et d’autres leaders se sont rassemblés pour concevoir une nouvelle feuille de route pour l’avenir du programme.

La continuité et l’uniformité du groupe de joueurs a toujours été un obstacle que l’équipe masculine a dû faire face. Par exemple, l’équipe canadienne qui a participé au tournoi de qualification Olympique l’été dernier était bien différente de celle qui a participé à la Coupe du Monde 2019. Au contraire, l’équipe tchèque qui a battu le Canada était en grande partie composée de joueurs qui avaient joué la Coupe du Monde en Chine.

Donc, et si on était capables d’éliminer plusieurs de ces défis inhérents avec la variance qu’il va y avoir à chaque fois que le Canada devra assembler une équipe ?

C’était essentiellement la question qui a été posée et qui a mené à la création d’un plan d’engagement de trois ans que Canada Basketball a mis en place, où un groupe de haut niveau de 14 joueurs de calibre NBA peuvent être choisis chaque été alors que le groupe cherche à se qualifier pour Paris 2024 et, si tout fonctionne bien, y remporter une médaille.

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Ce plan a été rendu possible grâce à une rencontre à Las Vegas à la même époque l’année dernière où Nurse et d’autres membres du personnel de Canada Basketball ont assemblé un groupe composé des meilleurs talents en basketball de la nation et demandé s’ils pouvaient s’engager pour les trois prochaines années ou non.

Et il s’avère que trouver des joueurs prêts à s’engager n’était pas du tout difficile.

« Quand nous avons rassemblé le groupe l’été dernier, je m’apprêtais à faire un grand discours pour expliquer pourquoi nous étions là, et ce que nous faisons ici et il m’a interrompu et dit, ‘J’ai quelque chose à dire,’ » a dit Nurse en parlant du garde vedette du Thunder d’Oklahoma City Shai Gilgeous-Alexander pendant un entraînement de l’équipe masculine senior au OVO Centre mardi. « Il s’est levé et a dit, ‘je joue.’ »

« Je n’avais même pas encore posé la question et cela montre qu’il était prêt à jouer. »

Gilgeous-Alexander, qui n’a pas pu jouer à Victoria l’été dernier parce qu’il récupérait d’une blessure au pied a ajouté : « J’ai le sentiment que j’avais une chance de jouer l’été dernier, et évidemment de nous qualifier pour les Jeux olympiques, et évidemment tous les joueurs de ce pays rêveraient de faire ça. Mais ça n’a pas fonctionné. Je ne voulais pas que les médias ou bien Ie bruit extérieur aient une incidence sur mes coéquipiers. Je voulais juste me mettre en avant et les laisser savoir que j’étais là. Que j’étais engagé. Tout va bien maintenant et je ferai partie de l’équipe désormais. »

Une déclaration audacieuse de Gilgeous-Alexander donne le ton pour les autres vedettes NBA comme son coéquipier au Thunder Dort, R.J. Barrett, Jamal Murray et d’autres encore pour l’imiter et aider non seulement à créer un environnement favorable autour du programme masculin pour le prochain cycle olympique, mais peut-être aussi pour inaugurer une ère complètement nouvelle.

« Je ne sais pas ce qu’ils ont fait avant, mais rassembler tout le monde à Vegas, pour moi, ça a montré une certaine forme d’engagement d’autres joueurs. Et je pense que parfois, les gars ne veulent pas être les seuls, » a dit Nickeil Alexander-Walker, le cousin de Gilgeous-Alexander qui joue pour le Jazz d’Utah, un peu plus tôt cette semaine. « Mais quand ils constatent qu’ils ne sont pas seuls et que tout le monde est là, c’est plus facile de s’engager – l’union fait la force. »

Alors que l’équipe nationale masculine se prépare pour la troisième fenêtre des éliminatoires zone Amériques de la Coupe du Monde de Basketball FIBA 2023 cette semaine, il y a eu un changement apparent d’attitude dans le club. Oui, c’est encore une équipe qui va devoir se construire dans une période très courte avant la rencontre de vendredi pendant la fête du Canada contre la République Dominicaine au FirstOntario Centre d’Hamilton, mais les liens de camaraderie sont déjà là, sachant que ces joueurs-là vont batailler ensemble tous les étés.

Par exemple, bien qu’il y ait 16 joueurs officiellement présents au camp avant le début de la troisième fenêtre des éliminatoires à la Coupe du Monde, six autres joueurs – R.J. Barrett, Oshae Brissett, Khem Birch, Dort, Murray et Kevin Pangos – sont là également mais ils ne participeront pas aux matchs de qualification.

Et même s’ils n’auront aucun rôle officiel, leur présence est très appréciée.

« C’est une fraternité. Ces gars sont ici pour aider, donner des conseils et évidemment ces gars vont jouer à un moment, » a dit Gilgeous-Alexander. « Le fait qu’ils apprennent autant que possible avant d’aller sur le terrain ne va que nous aider à l’avenir quand nous jouerons ensemble. »

« C’est énorme, » a ajouté l’ailier des Mavericks de Dallas Mavericks Dwight Powell. « On sait tous qu’on a tous des situations différentes en dehors de cette équipe concernant leur capacité à être ici et à nous soutenir dans n’importe quelle capacité, et cela montre bien que ce programme s’améliore, surtout ces dernières années »

« C’est vraiment un bon signe et c’est très important pour tous ceux qui sont ici. »

Une meilleure connexion peut évidemment aider une équipe talentueuse comme celle du Canada à se transformer en équipe qui gagne. Le problème du passé a été de trouver des façons de forger cette équipe.

Le plan d’engagement sur trois ans de l’équipe nationale senior masculine est peut-être la solution à ce problème.