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Canada basketball

Miranda Ayim laisse sa marque – et une partie de son coeur – avec Basket Landes

Équipe Nationale Féminine

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3/12/2021

Alors que « Mon Dieu, Que J’en Suis À Mon Aise » de Nadau résonnait dans l’Espace François Mitterrand, la salle de Basket Landes, Miranda Ayim était pleine de gratitude. Après presque deux ans d’incertitude à cause de la pandémie, elle était au centre du terrain, dans une salle comble, recevant l’adieu qu’elle méritait de l’équipe de basketball et de la ville dans laquelle elle a joué ces six dernières années.

Avec sa famille à ses côtés, le moment était parfait.

« Cette célébration a été incroyable, » a dit Ayim. « C’est sûrement plus mémorable que ce que mon dernier match aurait pu être. J’étais reconnaissante d’avoir pu être de retour. C’était juste un événement incroyable, et une façon très spéciale de fermer ce chapitre. »

Ayim aime planifier. Et heureusement, car cela lui permet de placer toutes les choses qu’elle doit faire dans les 24 heures de la journée. Bien sûr, Ayim avait prévu la date de fin de sa carrière de joueuse, souhaitant se retirer dans ses propres termes. Même si elle ne l’a pas discuté publiquement, Ayim avait un plan en place. Elle allait participer aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 – sa troisième participation olympique avec le Canada, où elle a été élue porte-drapeau, aux côtés de Nathan Hirayama – et puis finir sa carrière de joueuse par une dernière saison en France, où elle avait passé les six dernières années.

 « Je savais que je vouIais me retirer après les Jeux olympiques, j’avais déjà pris cette décision dans ma tête, » a dit Ayim. « Les Jeux olympiques auraient dû avoir lieu en 2020 et j’aurais joué une saison pro supplémentaire après ma retraite avec l’équipe nationale. La pandémie a tout changé. J’ai joué ma dernière saison professionnelle [avec Landes] et j’ai fini avec l’équipe nationale, directement après, aux Jeux olympiques. »

La dernière saison d’Ayim a été excellente. Jouant dans une salle sans spectateurs à cause de la pandémie, Ayim et Basket Landes ont été couronnés Champions de France. Encore plus important peut-être, Ayim a pu apprécier chaque moment pleinement.

« J’ai vraiment fait en sorte de savourer chaque moment, et je pense que c’est qu’on doit faire pour sa dernière saison, ou même n’importe quelle saison, » a-t-elle dit. « Vivez dans l’instant présent, soyez reconnaissant de ce que vous avez et appréciez le processus. »

Alors qu’il y avait énormément d’incertitudes à ce moment de la pandémie, Ayim s’est appuyée sur son amour du basket et son appréciation des expériences supplémentaires avec ses coéquipières.

« Je ne savais pas du tout si on allait pouvoir terminer la saison, ou même à quoi ça allait ressembler et à un moment nous n’avions plus de partisans. À tout moment [il y avait le sentiment que], cette saison pouvait finir encore une fois, donc on s’est dit, ‘ OK, on va juste rester dans le moment, voir où ça nous mène. ’ Nous avons fini par remporter le championnat. Donc finalement c’était l’idéal. »

Peu de temps après son retour au Canada à la suite des Jeux olympiques de Tokyo, Ayim a reçu un appel de Landes pour l’inviter à revenir pour un match, pour qu’on puisse faire une cérémonie en son honneur. Ils ont aussi invité ses parents.

« Ils ont parlé d’accrocher mon chandail dans la salle, mais finalement ça a été cet énorme événement lors d’un match et la salle était pleine, » a dit Ayim. « Après le match, ils ont passé cette chanson française vraiment touchante, et en fait très triste qui parle d’un amoureux qui nous quitte, mais vous l’aimez jusqu’à sa mort. C’était vraiment touchant et puis Pierre [Dartiguelongue], le vice-président du club, a fait ce beau discours et puis j’ai pu exprimer ma gratitude à tous les partisans et à tous les volontaires et tout le monde. »

Même si elle était dépassée par les émotions, c’était une expérience qu’Ayim n’oubliera jamais.

« Tout était vraiment, vraiment merveilleux, » a-t-elle dit. « J’étais vraiment reconnaissante parce que ça demande beaucoup de coordination pour tout mettre en place. Je pense que la meilleure partie pour moi est de voir mes parents ici et qu’ils puissent en profiter. Même si ces 15 dernières années ont été merveilleuses, et difficiles, pour moi, étant loin de la maison, mes parents ont aussi dû laisser partir leur fille à l’âge de 17 ans pour réaliser son rêve de joueuse de basket pro. Ils ont dû sacrifier beaucoup de choses. C’était vraiment beau pour eux de voir le fruit de leur travail.”


Pendant la carrière de joueuse d’Ayim, elle occupait ses journées à jouer et à s’entraîner, et elle essayait toujours d’intégrer des séances de tutorat et de développement personnel à chaque fois que c’était possible. Même si elle habite maintenant à London en Ontario, là où elle a grandi, elle n’a jamais été aussi occupée. Travaillant dans le haut niveau, Ayim est tutrice et forme des étudiants à Smith School of Business, ainsi qu’au programme Reach Alliance de l’Université de Toronto et McBain Scholars de McGill, tout en faisant partie des Olympiens de RBC. Elle participe à des conférences et elle gère les Olympiens RBC de la région du sud-ouest de l ‘Ontario. Elle passe beaucoup de son temps au travail avec des étudiants en commerce ou en médecine qui débutent leur propre carrière.

« Ce que j’adore c’est la connexion avec les gens, » a dit Ayim. « Je sais qu’on est toujours dans la sphère virtuelle, et j’ai hâte de voir les gens en face à face, doucement mais sûrement, mais maintenant, j’adore parler avec les gens dans ce domaine de haute performance. Je travaille avec ce groupe de personnes ambitieuses et réfléchies qui veulent avoir un vrai impact dans le monde et qui veulent créer et mener des équipes. Former et aider des gens et les soutenir dans ce processus m’apporte beaucoup et j’adore ça. »

La liste des personnes et des organisations qui sont heureuses de revoir Ayim au Canada à temps plein est très longue. Cette semaine, Ayim était une des six athlètes honorées au Scotiabank Arena quand les Raptors ont affronté les Grizzlies de Memphis Grizzlies pendant la soirée consacrée à Canada Basketball. Aux côtés de Glen Grunwald, Jevohn Shepherd, Joel Anthony et Brady Heslip, Ayim a de nouveau pu entendre les acclamations des spectateurs montrant leur appréciation pour tout ce qu’elle a donné au basketball pendant sa carrière.

Même s’il y a eu une période d’ajustement pour Ayim pour s’habituer à sa nouvelle routine, elle se sent bien maintenant. Ayim est heureuse d’être chez elle.

« Je suis vraiment reconnaissante de bien me sentir dans ma position actuelle, » a-t-elle dit. « [J’adore] être chez moi avec ma famille et mes amis et avec mon système de soutien au Canada. »