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Canada basketball

La « confiance » propulse le Canada devant Georgetown et maintient ses espoirs de médaille à GLOBL JAM en vie

GLOBL JAM

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14/8/2025

TORONTO — C’est un moment anodin qui signifiait bien plus pour un groupe qui tente d’apprendre à se connaître avec peu de temps pour le faire.

Michael Nwoko et Aden Holloway ont réussi un piège à deux qui a provoqué un revirement opportun au deuxième quart pour l’équipe masculine canadienne des moins de 23 ans et, sans dire un mot, ont immédiatement cogné leurs torses l’un contre l’autre pour célébrer leurs efforts.

Une interaction importante, car après que le Canada se soit fait surprendre par le Brésil lors de son premier match du GLOBL JAM mercredi, l’entraîneur Dave Smart avait reconnu un manque de confiance entre ses joueurs — en raison d’un camp court et de nouveaux visages — parmi les raisons expliquant ce résultat inattendu.

Ainsi, lorsque des moments comme la combinaison défensive entre Nwoko et Holloway, ou lorsqu’ils ont réussi un alley-oop pour donner l’avance au Canada à la fin du premier quart, se sont répétés jeudi pendant que le Canada arrachait une victoire cruciale de 65-62 contre une solide équipe de Georgetown, ils ont servi de marqueurs de la chimie naissante d’une équipe sous de grandes attentes à domicile.

« Il y a des limites à ce qu’ils savent — ils ne sont pas ensemble depuis longtemps. Ils ne se connaissent pas bien, ils se rassemblent », a déclaré Smart après la victoire, alors que les espoirs du Canada de remporter une première médaille d’or masculine au GLOBL JAM demeurent bien vivants.

Nwoko a mené l’effort de l’unifolié au cours de la soirée, l’ailier terminant avec 12 points, cinq rebonds et un contre en seulement 14 minutes de jeu. Xaivian Lee et TJ Hurley ont suivi de près avec 11 points chacun, Lee ajoutant également sept passes décisives et deux interceptions.

Selon le patron du banc canadien, cette chimie grandissante — déterminante dans le match — s’est surtout manifestée par une combativité défensive.

« Notre objectif était d’être l’équipe la plus dure », a expliqué Smart. « Hier soir, nous n’avons pas eu ce sentiment ; (mais) aujourd’hui, sans l’ombre d’un doute, j’ai trouvé que nous étions l’équipe la plus dure.

Je pense que nous avons dicté le jeu… nous avons été physiques de la bonne manière. Défensivement, il y avait beaucoup plus de confiance et nous avons mieux travaillé de ce côté du terrain. »

Le Canada a limité Georgetown à moins de 30 % de réussite aux tirs et derrière l’arc, ne concédant que 32,1 % dans la peinture. Un net progrès après que le Brésil eut converti 57 % de ses tirs près du cercle contre le Canada : exactement le genre d’effort nécessaire pour transformer un déficit de trois points à la mi-temps en victoire de trois points.

« Il suffit de prendre la décision (d’être dur) quand tu te réveilles le matin, » a déclaré Holloway après le match. « Quand tu es en route vers le match, quand tu mets les pieds sur le terrain, tu dois simplement prendre cette décision mentalement. Je pense que nous travaillons là-dessus. »

Smart n’a pas manqué de souligner la performance du meneur de l’Université de l’Alabama après la rencontre, malgré le 2-sur-7 au tir d’Holloway, qui s’acclimate à la scène internationale dans son premier tournoi avec Canada Basketball. À l’image de l’équipe dans son ensemble, c’est sa défense qui a impressionné, lui qui a refusé d’être ciblé par Georgetown de ce côté du terrain.

« Je pense qu’aujourd’hui, (Holloway) a vraiment répondu présent », a confié l’entraîneur canadien. « On a parlé du fait que, vous savez, ce n’est pas un grand gabarit. Donc dès qu’il met un pied sur le terrain, il n’est pas imposant physiquement et devient une cible. En EuroLeague, en NBA, ils traquent ce genre de joueurs, c’est ce qu’ils font. L’autre problème, c’est qu’il est incroyablement doué et talentueux. C’est aussi pour ça que les équipes ciblent certains joueurs de l’autre côté du terrain.

« Et je pense qu’ils ont essayé de le cibler, mais sans succès. C’est exactement ce qu’il doit faire défensivement : faire en sorte que le fait de vouloir le cibler nuise à leur attaque, et aujourd’hui je crois que c’est ce qui s’est passé. »

C’est ce genre d’efforts des deux côtés du terrain qui a permis au Canada de l’emporter.

Comme lorsque Hurley a inscrit un tir en suspension depuis l’aile, a enchaîné avec une interception, puis a marqué un tir à trois points quelques secondes plus tard pour redonner l’avance au Canada au troisième quart, dans un match marqué par neuf changements de meneur et autant d’égalités.

Mais la victoire s’est finalement jouée sur un dernier geste de confiance, symbole de la progression rapide de l’équipe dans ce domaine en seulement quelques jours.

Avec trois points d’avance et le ballon en main, le Canada cherchait le panier de la victoire à moins d’une minute de la fin. La logique aurait voulu que Lee prenne le tir, lui qui agit comme chef d’orchestre de l’équipe et affichait un solide 4 en 9 aux tirs. Au lieu de cela, il a fait la passe à Vasean Allette, qui n’avait jusque-là réussi qu’un seul de ses six tirs. Et cette marque de confiance a porté fruit puisque le natif de Scarborough (Ontario) a joué un pick-and-roll rapide avec Enoch Boakye et inscrit un lay-up pour offrir au Canada le coussin nécessaire pour conclure.

« C’est ce qui fait sa force », a déclaré Smart au sujet de l’altruisme de Lee en fin de match. « Avec lui, le jeu ralentit. Quand il a le ballon, il ne se fait pas souvent précipiter.

« Nos deux derniers adversaires sont plutôt bons pour accélérer, et lui ne s’est pas laissé emporter : il a pris de bonnes décisions. »

À venir

L’action du GLOBL JAM reprend samedi, alors que Georgetown affrontera le Brésil (2-0), toujours invaincu, suivi du duel entre le Canada et le Japon (0-2) à 18 h HE / 15 h HP sur Sportsnet et Sportsnet+.

Le chemin du Canada vers la finale pour la médaille d’or semble passer soit par une défaite américaine, soit par une performance suffisamment convaincante contre le Japon pour se qualifier malgré tout.