Photo Couresy of:

Canada basketball

Instructrice Arbitre FIBA Crowley : quand la balle est morte, soyez vivant

CBOC

/

9/3/2021

OTTAWA (Canada) – S’il y a bien un domaine dans un match de basketball que les arbitres doivent maîtriser pour avoir une carrière remplie de succès, c’est ce qu’une experte de la profession, l’ancienne arbitre FIBA Nadine Crowley, appelle « l’arbitrage dans les situations de balle morte. » C’est à ce moment-là que le match peut devenir incontrôlable.

« Quand le jeu s’arrête, » dit Crowley, qui est aujourd’hui instructrice arbitre FIBA, « j’ai trouvé, pendant ma carrière d’arbitre, que c’était là que les choses pouvaient mal se passer. »

« Les gens se concentrent souvent sur ce qui se passe quand le chrono défile, quand les joueurs courent d’un bout à l’autre du terrain. Pour moi, c’est la partie la plus facile du match. »

« La partie la plus difficile du match c’est quand on siffle et que tout le monde s’arrête et nous regarde. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »

Crowley a choisi « l’arbitrage dans les situations de balle morte » comme sujet d’un webinaire qu’elle et l’arbitre FIBA Maripier Malo du Canada ont organisé pour les arbitres du programme élite de la FIBA cette année en février.

La FIBA utilise les webinaires pour que les arbitres restent compétitifs et aussi pour les aider à continuer à apprendre et à progresser.

L’arbitrage dans les situations de balle morte a été très bien accueilli.

« En tant qu’instructrice arbitre FIBA, je passe beaucoup de temps à parler de ce qui se passe en situation de balle morte, » raconte Crowley. « Par exemple, il y a une faute et un joueur tombe par terre, l’arbitre siffle la faute et se dirige vers la table.

Mais quand ça arrive, le joueur qui a subi la faute pousse celui qui a fait la faute. Et pour moi, c’est ce genre de situation qui peut faire basculer un match.

Quand on arrive à contrôler les moments de balle morte, alors le match se déroulera sans encombre. Donc je me suis dit, pourquoi ne pas en parler ? Et j’ai eu des expériences dans ma carrière qui m’ont fait comprendre qu’il fallait parler des situations de balle morte.

J’ai même eu le cas d’une mascotte qui a essayé de saboter un match universitaire. »

Crowley, dont le père était arbitre, a arbitré beaucoup de matches dans sa carrière. Un des plus importants était la victoire de la Russie face aux Américaines en demi-finale de la Coupe du Monde Féminine de Basketball FIBA en 2006 au Brésil, un tournoi que l’Australie avait finalement remporté. Crowley a aussi eu une carrière hors du terrain, qui nécessite également des compétences en méditation.

Elle a obtenu un diplôme universitaire en travail social puis un Masters en counseling. Crowley a un cabinet privé à Ottawa en Ontario, et a travaillé dans ce domaine depuis 30 ans. Elle est spécialisée dans les séparations et les divorces, et l’impact que cela a sur les enfants. Elle travaille aussi sur les problèmes de la protection de l’enfance.

C’est un travail intense et c’est particulièrement vrai cette année avec la pandémie de coronavirus, alors que les gens restent chez eux et travaillent à la maison. Maris et femmes, partenaires et enfants ont passé beaucoup de temps dans des espaces fermés.

Bien que le counseling demande à Crowley beaucoup d’attention, le basketball aussi.

Elle va bientôt participer à un autre événement important – le Mois des Femmes du Basketball au Canada, qui va débuter lors de la Journée Internationale du Droit des Femmes, le 8 mars.

Canada Basketball veut offrir des opportunités abordables aux femmes dans le basket, pour qu’elles puissent participer et apprendre des autres à travers le pays.

Il y aura des discussions sous forme de panel, beaucoup de récits d’histoire et des présentations ciblées. Il y aura une semaine entière consacrée au thème « Arbitre notre sport », « Coacher notre sport » et « Jouer notre sport ».

« Je ne crois pas que ça aurait la même force et la même influence sans la participation des leaders de la FIBA et de Canada Basketball, » a dit Crowley. « Il faut entendre ces voix aussi, pour dire ‘Nous allons y participer, et il faut que vous en fassiez de même.'

Je suis très heureux que la FIBA est ouvert le webinaire du 8 mars à tout le monde, pour les 500 premières places, parce que sans éducation, il n’y a pas de changement. »